De nouvelles rixes entre migrants sont survenues mercredi à Calais, dans le nord de la France, nécessitant l'envoi sur place de renforts supplémentaires de police, selon des sources concordantes.

Il s'agit du troisième jour consécutif de heurts de ce type dans cette ville portuaire, où des centaines d'immigrés illégaux affluent pour tenter de passer en Angleterre.

Comme la veille, les bagarres ont éclaté en fin de matinée entre des migrants d'origines érythréenne et éthiopienne dans une rue de Calais, où les clandestins viennent s'approvisionner dans des magasins à bas prix, a indiqué à l'AFP une source policière.

«C'est la première fois que des échauffourées se produisent dans Calais même, forçant la police à s'interposer», a-t-on précisé.

Selon un scénario devenu habituel, plusieurs centaines de migrants ont ensuite tenté de prendre d'assaut près du port des camions, particulièrement nombreux ce mercredi en attente d'une traversée vers le Royaume-Uni retardée par le mauvais temps sur la Manche.

Les policiers sont intervenus pour les éloigner, a constaté un correspondant de l'AFP. Mais un migrant africain a dû être hospitalisé après s'est blessé en tentant de sauter depuis un pont sur un camion, selon un témoin.

Une compagnie d'une quarantaine de policiers spécialisés dans le maintien de l'ordre a été déployée en renfort dans l'après-midi et d'autres renforts sont attendus dans la ville mardi prochain, a indiqué la source policière.

Des renforts du même type avaient déjà été envoyés le mois dernier.

Des centaines d'immigrés illégaux originaires pour la plupart du Soudan ou d'Érythrée, mais aussi de Syrie ou d'autres zones de conflit, affluent régulièrement à Calais dans l'espoir de passer en Angleterre. Le nombre de ceux qui vivent dans des campements aux abords du port était évalué la semaine dernière à 1400 ou 1500 par la préfecture locale.