L'ancien président français Nicolas Sarkozy s'est posé en rassembleur jeudi lors de son premier meeting depuis l'annonce de son retour en politique, assurant qu'il y aurait des primaires à droite pour l'élection présidentielle de 2017.

«Il y aura des primaires. Qui pourrait de bonne foi douter qu'il en fût autrement ? A-t-on oublié mon tempérament ?», a-t-il lancé lors de ce rassemblement à Lambersart, une banlieue de Lille, dans le nord de la France.

M. Sarkozy a appelé à ne pas faire une «inutile querelle « à ce sujet, sur lequel l'ancien Premier ministre de droite Alain Juppé, présenté comme un de ses principaux rivaux pour la présidentielle de 2017, réclamait des assurances.

«Si vous saviez comme je suis heureux de vous retrouver !», a lancé plus tôt l'ancien président devant une foule enthousiaste de 4.000 à 5.000 personnes selon les organisateurs.

François Hollande, l'actuel président socialiste, a mis en oeuvre «la destruction systématique de tout ce que nous avions fait», a déclaré M. Sarkozy. «M. Hollande pratique le mensonge», a-t-il accusé, affirmant sentir en France «une sourde colère».

Proposition marquante, Nicolas Sarkozy s'est prononcé en faveur d'une exploitation du gaz de schiste en France.

«Je ne peux pas accepter que les États-Unis soient devenus du point de vue de l'énergie indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c'est inacceptable», a-t-il dit.

L'ancien président (2007-2012) a annoncé son retour à la politique le 19 septembre avec sa candidature à la présidence de son parti UMP, qui est à pourvoir en novembre. Il devra faire face aux aspirations présidentielles de plusieurs hommes politiques de droite, mais aussi à une demi-douzaine d'affaires judiciaires dans lesquelles son nom figure.