Les dirigeants des deux camps du référendum sur l'indépendance de l'Écosse se préparaient dimanche à leur dernier débat télévisé de la campagne sur fond de désaccords économiques, mais également de sujets plus légers comme le défi du seau d'eau glacé.

À trois semaines du référendum, la question de savoir si l'Écosse devrait ou non garder la livre sterling si elle se séparait du Royaume-Uni s'est imposée au coeur des débats.

Ce thème devrait à nouveau être débattu lundi soir entre le premier ministre écossais Alex Salmond et Alistair Darling, le chef de la campagne «Better Together».

Alors que le chef du parti séparatiste propose une union monétaire entre l'Écosse et ce qui resterait du Royaume-Uni (Angleterre, Pays de Galles et Irlande du Nord), sous la supervision de la Banque d'Angleterre (BoE), le gouvernement de Westminster rejette lui cette perspective.

Sorti vainqueur, selon les commentateurs, du premier face-à-face télévisé, le camp du Non a déclaré que Salmond avait «un jeu de cartes difficile à jouer car il est hanté par une série de questions non résolue en cette fin de campagne».

Salmond va utiliser ce débat pour expliquer pourquoi «l'Écosse peut, devrait et doit avoir les pouvoirs d'un pays indépendant», a souligné un porte-parole du premier ministre écossais.

Ces derniers jours la campagne a cependant pris une tournure plus légère grâce à des personnalités ayant relevé l'«Ice Bucket Challenge», le défi du seau d'eau glacé, un jeu et un appel au don pour une association caritative devenu mondial grâce à internet.

L'acteur écossais d'X-Men, James McAvoy, s'est mouillé pour la cause puis a désigné Salmond et Darling d'en faire de même.

Le chef de la campagne «Better Together» s'est prêté au jeu vendredi suivi dimanche par le chef du parti séparatiste qui a ensuite défié le chef du gouvernement David Cameron.

Selon le Financial Times qui a fait la synthèse de tous les sondages, au 15 août, 50 % des quatre millions d'électeurs voteraient pour rester sous pavillon de l'Union Jack, contre 37 % qui seraient pour l'indépendance et 12 % toujours indécis.