La Norvège a ramené son niveau d'alerte à la normale jeudi, une semaine après avoir sonné l'alarme face à une menace d'attentat islamiste alors présenté comme imminent.

«La menace d'une attaque terroriste imminente s'est éloignée», a déclaré le chef du service de renseignement intérieur (PST), Benedicte Bjoernland, au cours d'une conférence de presse.

«L'ensemble des informations recueillies conduit à penser que cela ne va pas se produire», a-t-elle ajouté. «Nous sommes à nouveau dans la situation dans laquelle nous nous trouvions» jusqu'à jeudi dernier.

Ce jour-là, le PST avait annoncé avoir été informé d'un risque d'attentat sur le territoire norvégien par «un groupe ayant des liens avec des islamistes en Syrie».

Alors jugée «crédible» mais «non spécifiée», cette menace risquait de se matérialiser «d'ici à quelques jours». Mais ni la nature de l'attentat éventuel, ni sa cible, ni l'identité de ses auteurs n'étaient précisément connues.

Le royaume scandinave avait pris des mesures de sécurité exceptionnelles avec des patrouilles renforcées de policiers armés -un fait inhabituel en Norvège- et des contrôles accrus aux frontières.

Dimanche, le risque d'attentat était déjà moindre.

«Un effet de cette mise en garde publique a peut-être été d'empêcher (un attentat, NDLR) mais nous ne le saurons sans doute jamais», a précisé Mme Bjoernland.

Le retour de Syrie de militants islamistes radicalisés et aguerris préoccupe les services de renseignement occidentaux.

Le 24 mai, un individu avait fait quatre morts en ouvrant le feu sur le musée juif de Bruxelles. L'auteur présumé de l'attaque, le Franco-Algérien Mehdi Nemmouche, avait passé plus d'un an en Syrie, où il est soupçonné d'avoir rejoint les groupes djihadistes les plus radicaux.

Selon le PST, une cinquantaine de personnes ayant des liens avec la Norvège se sont rendues dans ce pays pour participer au djihad. La moitié d'entre elles seraient déjà revenues.