L'opération de secours après le déraillement mardi d'une rame du métro de Moscou qui a causé la mort de 21 personnes, l'accident le plus grave jamais survenu dans le métro moscovite, est «entièrement terminée», ont annoncé les autorités russes.

«L'étape de sauvetage est entièrement terminée», a annoncé le ministre russe des Situations d'urgence Vladimir Poutchkov. «D'ici à trente heures, tout doit redevenir à la normale».

Les passagers de la rame, qui a déraillé à l'heure de pointe mardi matin, «ont tous été extraits» des voitures du métro, a précisé le maire-adjoint de Moscou, Piotr Birioukov.

Les secours tentaient toujours sur place de dégager le corps d'une des 21 victimes, a indiqué l'agence de presse russe Ria Novosti.

Selon le ministère des Situations d'urgence, 129 personnes ont été hospitalisées, dont 42 dans un état grave.

Deux étrangers, un Tadjik et un Chinois, ont trouvé la mort dans la catastrophe, a précisé le directeur du département de la Santé de Moscou, Gueorgui Goloukhov.

Le président Vladimir Poutine a présenté ses condoléances aux familles et aux proches des victimes, a rapporté son porte-parole Dmitri Peskov, cité par les agences russes.

L'homme fort du Kremlin, actuellement en visite au Brésil, a ordonné par ailleurs l'ouverture d'une enquête criminelle.

«Un événement tragique s'est produit dans le métro. Un accident a eu lieu, des gens ont été tués», a de son côté réagi le premier ministre russe, Dmitri Medvedev.

Le maire de Moscou Sergueï Sobianine, qui s'est rendu sur place, a décrété un jour de deuil mercredi.

L'incident, qui a vu trois voitures sortir des rails, s'est produit sur la «ligne bleue» du métro de Moscou vers 8h30 (0h30, heure de Montréal) entre les stations Park Pobedy (Parc de la Victoire), la station la plus profonde du métro moscovite ouverte en 2003, et Slavianski boulevard, inaugurée en 2008.

«Nous examinons plusieurs scénarios : défaillance du système (de freinage autonome) des wagons du train, dysfonctionnement des aiguillages, ou bien un affaissement du sol», a indiqué le Comité d'enquête russe dans un communiqué.

«La version la plus plausible est que la catastrophe est due à une défaillance technique», a ajouté le Comité, qui exclut un acte terroriste.

Des images diffusées à la télévision russe ont montré des secouristes évacuant de nombreux blessés ensanglantés sur des brancards. D'autres montraient des passagers encore bloqués à l'intérieur des wagons. Une épaisse fumée était alors visible.

«J'ai cru que c'était la fin»

Selon les témoignages des victimes, le déraillement s'est produit après un brusque coup de frein du train.

«Le train a freiné brusquement. Il y a eu des étincelles et beaucoup de fumée. J'ai été projeté contre quelque chose. Tout le monde a été projeté d'un côté», a raconté un des passagers, le nez couvert de sang, à la chaîne de télévision Moscou 24.

«Nous étions pris au piège. Et je suis sorti de là par miracle. J'ai cru que c'était la fin», a-t-il ajouté.

Plusieurs passagers ont raconté être parvenus à sortir par eux-mêmes des voitures du métro.

«C'était la panique. On a grimpé pour sortir de la voiture, mais on a été bloqué. Des hommes ont pris des marteaux, ont détruit ce qui nous barrait la route et on est sorti. Il y avait des ouvriers sur place, ils nous ont conduits vers la sortie», a raconté une autre victime au site d'informations populaires LifeNews.

Ouvert en 1935 sous Staline, le métro de Moscou dont de nombreuses stations sont des joyaux architecturaux, revendique aujourd'hui l'un des flux de passagers les plus élevés au monde.

Renommé pour son efficacité et sa ponctualité, il connaît peu d'incidents techniques de grandes envergures.

En 2010, il a été la cible d'un double attentat qui a fait 40 morts.

«Ce qui s'est passé est l'un des plus graves accidents de l'histoire récente», a déclaré M. Sobianine.

Une enquête criminelle pour violation des normes de sécurité a été ouverte.

Lorsque l'enquête aura révélé les causes de l'accident, «ceux qui sont coupables de cette tragédie devront s'attendre non seulement à être licenciés, mais aussi à des poursuites», a ajouté le maire.

Selon Alexeï Khazbiev, expert des transports, le métro a été construit pour transporter «3 à 4 millions, maximum six millions de personnes par jour».

Or aujourd'hui, plus de neuf millions de personnes l'empruntent chaque jour, et «les vieilles technologies ne sont plus adaptées», estime-t-il.

«J'ai cru que c'était la fin» 

Selon les témoignages des victimes, le déraillement s'est produit après un brusque coup de frein du train.

«Le train a freiné brusquement. Il y a eu des étincelles et beaucoup de fumée. J'ai été projeté contre quelque chose. Tout le monde a été projeté d'un côté», a raconté un des passagers, le nez couvert de sang, à la chaîne Moscou 24.

«Nous étions bloqués. Et je suis sorti de là par miracle. J'ai cru que c'était la fin», a-t-il ajouté.

Plusieurs passagers ont raconté être parvenus à sortir par eux-mêmes des voitures du métro.

«C'était la panique. On a grimpé pour sortir de la voiture, mais on a été bloqué. Des hommes ont pris des marteaux, ont détruit ce qui nous barrait la route et on est sorti. Il y avait des ouvriers sur place, ils nous ont conduits vers la sortie», a indiqué une autre victime au site d'informations populaires LifeNews.

Ouvert en 1935 sous Staline, le métro de Moscou dont de nombreuses stations sont des joyaux architecturaux revendique aujourd'hui l'un des flux de passagers les plus élevés au monde.

Renommé pour son efficacité et sa ponctualité, il connaît peu d'incidents techniques de grande envergure.

En 2010, il été la cible d'un double attentat qui a fait 40 morts.

«Ce qui s'est passé est l'un des plus graves accidents de l'histoire récente», a déclaré M. Sobianine.

Une enquête criminelle pour violation des normes de sécurité a été ouverte.

Lorsque l'enquête aura révélé les causes de l'accident, «ceux qui sont coupables de cette tragédie devront s'attendre, non seulement, à être renvoyés, mais aussi à des poursuites», a ajouté le maire.

Selon Alexeï Khazbiev, expert des transports, le métro a été construit pour transporter «trois-quatre millions, maximum six millions de personnes par jour».

Or aujourd'hui, plus de neuf millions de personnes» l'empruntent chaque jour, et «les vieilles technologies ne sont plus adaptées», estime-t-il.

PHOTO SERGEI KARPUKHIN, REUTERS

Plus de 118 passagers ont par ailleurs été hospitalisés à la suite de l'accident, a précisé le directeur du département de la Santé de Moscou Gueorgui Goloukhov.