Les élèves de Bruxelles ont respecté vendredi une minute de silence dans les écoles secondaires, où a été lu un texte appelant les jeunes à «résister à la logique de la haine» après l'attentat «antisémite» perpétré samedi dernier contre le Musée juif de la ville.

L'hommage aux quatre victimes - un couple d'Israéliens, une bénévole française et un employé belge- a été rendu à 11 h 30 (5 h 30 au Québec) dans tous les établissements de Bruxelles à l'appel de la municipalité.

«Face à cet attentat terroriste et antisémite, nous devons résister à la logique de la haine, qui sape la confiance dans la capacité de la démocratie à nous protéger», a déclaré le maire, Yvan Mayeur, devant les élèves du lycée le plus proche du Musée juif, dans le centre de Bruxelles. «De tout temps, notre ville a porté des valeurs de tolérance, de paix, de liberté des Hommes, aujourd'hui secouées par cet acte atroce», a-t-il ajouté en lisant le texte.

Sept jours après l'attaque, la justice et la police belges poursuivaient, dans la discrétion, la traque du tueur, présenté comme un «homme déterminé» ayant agi «de sang-froid» et «très rapidement».

La police a publié mercredi sur son site web deux nouvelles photos de l'auteur prises par des caméras de surveillance. Bien que plus précises, ces photos ne permettent pas de discerner le visage de l'auteur, dissimulé par une casquette.

L'enquête est diligentée par le parquet fédéral, qui a qualifié les faits d'«assassinat terroriste».

La sécurité des synagogues, écoles et centres culturels juifs a été renforcée depuis l'attaque, mais ces lieux ont continué à fonctionner. Le musée devrait rouvrir mardi, selon son directeur.