Des dizaines de policiers et de manifestants ont été blessés vendredi lorsque la police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une manifestation de plusieurs centaines d'étudiants réclamant la démission du recteur de leur université à Pristina.

La police a fait usage de gaz lacrymogène et de matraques pour empêcher les étudiants de pénétrer sur le campus de l'Université dans le centre de Pristina, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

Vingt-neuf policiers ont été blessés lorsque les étudiants ont commencé à jeter des pierres en direction des forces de l'ordre, selon un communiqué de la police précisant que 35 manifestants avaient été arrêtés.

Selon les médias locaux des dizaines d'étudiants ont nécessité des soins médicaux, essentiellement pour soigner les irritations à cause des gaz lacrymogènes.

Les étudiants bloquaient pacifiquement l'accès au rectorat de Pristina depuis huit jours, exigeant le départ du recteur Ibrahim Gashi et d'un certain nombre de membres de l'équipe enseignante.

Le mouvement a été déclenché par une série d'articles de presse affirmant que le recteur et plusieurs professeurs avaient falsifié des documents académiques en ayant publié de fausses études scientifiques dans de fausses revues.

Selon les étudiants, leurs manifestations ont été provoquées par l'échec du gouvernement du Kosovo et de la justice du pays à mener une enquête sur ces articles et à éliminer la corruption au sein des enseignants universitaires.

L'université de Pristina compte actuellement quelque 60 000 étudiants inscrits.