Un séisme de magnitude 4,9 s'est produit dimanche peu après 18 h (midi à Montréal) au nord-ouest de Naples (sud de l'Italie), a-t-on appris auprès de l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Dans la soirée, un premier bilan officiel délivré par les autorités ne faisait état «d'aucun dégât, ni humain, ni matériel».

Le tremblement de terre a été ressenti à 18 h 08 (12 h 08 à Montréal) dans tout le sud de l'Italie, de Naples à Salerne, des Abruzzes au Molise, du Latium jusqu'aux Pouilles.

L'épicentre du séisme, situé à une profondeur de 10,5 km selon l'INGV, a été localisé près de Castello del Matese, dans la province de Caserte.

Selon le directeur de l'INGV, Alberto Michelini, quatre répliques, entre 2,3 et 2,8 de magnitude, ont suivi.

La direction nationale des pompiers a fait savoir qu'aucune intervention de leur part n'avait été nécessaire dans les zones touchées par le séisme.

Dans un communiqué, la Protection civile a souligné que le premier ministre, Enrico Letta, «suivait l'évolution de la situation».

Les habitants de Naples notamment, où les immeubles ont sensiblement bougé, sont descendus dans les rues, pris de panique, selon des images des médias italiens.

Dans un tweet, le maire de la ville, Luigi de Magistris, a affirmé que «pour le moment, n'était enregistré aucun dégât ni humain ni matériel». «Utilisons nos téléphones portables uniquement en cas d'extrême nécessité jusqu'à nouvel ordre», a-t-il conseillé.

À Bénévent et dans sa province, des centaines de personnes sont descendues dans la rue. Quelques-unes, mais peu, ont décidé de passer la nuit, par précaution, dans leur voiture.

Les habitants ont en revanche passé de nombreux coups de fil aux pompiers et à la Protection civile, surtout en vue d'être tranquillisés.

Sur Twitter, les messages se voulaient d'ailleurs rassurants et les internautes, même s'ils évoquaient avoir ressenti une «grande peur» et des «secousses très fortes», affirmaient aussi: «pas de dégâts, heureusement».

Depuis le début de la semaine, l'Italie est frappée par de nombreuses secousses telluriques, d'intensité moyenne, en Ombrie et dans les Marches (centre-est), en Lombardie (nord) et en Calabre (sud).

Les Italiens restent encore traumatisés par le terrible tremblement de terre de l'Irpinia, datant du 23 novembre 1980, qui avait fait près de 3000 morts en Campanie et en Basilicate, et plus de 8500 blessés.

Plus récemment, le séisme de L'Aquila, dans le centre, survenu le 6 avril 2009, avait fait plus de 300 morts et des dizaines de milliers de sans-abri.