Le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy a promis vendredi, lors de son bilan annuel, que 2014 «sera l'année du début de la reprise économique» alors que l'Espagne, frappé par un taux de chômage de 26% a renoué timidement avec la croissance au troisième trimestre.

«Si l'année 2012 a été l'année de la réduction (du déficit), 2013 a été l'année des réformes et 2014 sera l'année du début de la reprise économique dans notre pays», a déclaré le chef du gouvernement lors d'une conférence de presse après le Conseil des ministres.

«Nous avons quitté la récession» dans laquelle était plongée l'Espagne depuis début 2011, sa deuxième en cinq ans, a-t-il ajouté, alors que le pays a affiché une timide croissance de 0,1% du Produit intérieur brut au troisième trimestre.

Frappée doublement en 2008 par l'éclatement de sa bulle immobilière et le démarrage de la crise financière internationale, l'Espagne est engagée dans un programme historique de rigueur, avec 150 milliards d'euros d'économies programmées entre 2012 et 2014 pour réduire son déficit public.

Le pays a dû recourir à une aide européenne de 41,3 milliards d'euros pour ses banques, fragilisées par leur exposition au secteur immobilier.

Arrivé au pouvoir fin 2011, le gouvernement de Mariano Rajoy a lancé une batterie de mesures (marché du travail, secteur bancaire, retraites...) qui permettent à l'Espagne «de terminer l'année sur des bases bien plus solides pour la reprise économique», a affirmé vendredi Mariano Rajoy.

Mais avec un taux de chômage de 25,98%, l'emploi reste l'un des principaux points noirs de la quatrième économie de la zone euro. Si Mariano Rajoy a reconnu vendredi se trouver «très loin» de son objectif de créer de l'emploi, il s'est toutefois voulu optimiste.

«J'espère qu'à la fin 2013, le nombre de chômeurs inscrits sera inférieur à celui de l'année précédente. Et cela n'est pas arrivé en Espagne depuis 2006», a-t-il déclaré.

«L'année prochaine, quand je comparaitrai de nouveau devant vous (fin décembre, ndlr), il y aura moins de personnes au chômage et plus de personnes employées», a-t-il lancé.