La famille du Libyen Abdelbaset al-Megrahi, seul condamné pour l'attentat de Lockerbie qui a tué 270 personnes en 1988, a indiqué vendredi à la BBC qu'elle souhaitait faire appel de sa condamnation.

Megrahi, qui est mort d'un cancer à Tripoli l'année dernière après avoir été libéré d'une prison en Écosse pour raison médicale, a toujours clamé son innocence.

Son frère Abdel-Hakim al-Megrahi a dit à la BBC que la famille, qui ne croit pas à sa culpabilité, «voulait que la vérité soit révélée» à la veille du 25e anniversaire de l'attentat.

«Nous devons savoir qui a commis ce crime horrible», a-t-il dit. «Mais comme vous le savez, notre famille n'est pas en mesure de faire face aux frais d'un procès en appel», a-t-il ajouté.

«Plût à Dieu que le gouvernement libyen le fasse, mais cela doit venir en premier lieu de la famille», a-t-il estimé.

«La famille souhaite faire appel; nous voulons que l'on rouvre le dossier Lockerbie pour savoir qui est responsable», a-t-il encore déclaré.

«Mon frère Abdelbaset n'a pas pu commettre ce crime haineux. Il était incapable de faire du mal à quelqu'un, encore moins à 270 victimes innocentes».

Né le 1er avril 1952 à Tripoli, marié et père de cinq enfants, Abdelbaset al-Megrahi avait été condamné en 2001 à la réclusion à perpétuité pour son implication dans l'explosion d'un Boeing 747 de la compagnie américaine Pan Am le 21 décembre 1988 au-dessus de Lockerbie en Écosse qui avait fait 259 morts à bord de l'appareil et 11 au sol.

Il est mort en mai dernier, près de trois ans après avoir été libéré par mesure humanitaire en raison d'un cancer de la prostate.