Un préaccord a été conclu entre syndicats et les entreprises privées qui assurent le nettoyage des rues et jardins de Madrid, jonchés de détritus après 11 jours de grève, ont annoncé samedi les deux parties.

Ce préaccord devait encore être ratifié par les deux parties et ensuite par les salariés, avant la levée de l'appel à la grève qui ne concerne pas les éboueurs.

Il n'y aura «ni licenciement ni baisses des salaires», a assuré samedi Juan Carlos del Rio, porte-parole du syndicat UGT.

Les négociations ont ensuite repris à partir de 10H30 mais n'avaient toujours pas abouti dans la soirée.

Les syndicats ont indiqué avoir rejeté la proposition des trois entreprises concernées (OHL-Ascan, FCC et Sacyr-Valorisa) prévoyant le maintien des emplois contre des baisses de salaires.

Les services de nettoyage des rues et des jardins de cette ville de 3,2 millions d'habitants sont en grève illimitée depuis le 5 novembre contre un plan social qui prévoyait la suppression de quelque 1100 postes sur presque 7000, venant s'ajouter aux 350 déjà supprimés en août.

Le plan contenait également une baisse des salaires pouvant aller jusqu'à 40%.

Critiquée par l'opposition pour son inaction, la maire de la capitale Ana Botella avait posé un ultimatum mercredi jusqu'à vendredi soir aux parties pour trouver un accord, sous peine de facturer aux entreprises les services d'une entreprise publique.

Le délai étant dépassé, l'entreprise publique Tragsa, dépendant du ministère de l'Agriculture, a commencé samedi à ramasser les tonnes de déchets accumulés dans les rues, a indiqué la mairie de Madrid.

Environ 500 policiers ont été déployés, notamment pour assurer la sécurité des agents de nettoyage Tragsa, a affirmé le coordinateur général de la sécurité de la ville Emilio Garcia.

«Cela suppose un tiers supplémentaire par rapport à un jour normal en raison de la situation exceptionnelle liée au  nettoyage», a-t-il affirmé dans un communiqué.

Cette grève a transformé les rues de Madrid,  jonchées de papiers gras et autres détritus, avec leurs poubelles débordantes, en poubelle géante.