Un père a tué jeudi sa fille de trois ans qu'il avait prise en otage dans une maison du village de Reuver, dans le sud-est des Pays-Bas, avant de se donner la mort, ont annoncé les autorités locales.

«L'auteur présumé des faits ainsi que sa fille de trois ans sont morts», a déclaré Petra Dassen, maire de la municipalité de Beesel, dont fait partie Reuver, au cours d'une conférence de presse.

Les corps de cet homme de 44 ans et de sa fille ont été retrouvés au premier étage de la maison lorsque la police a investi les lieux afin de mettre un terme à la prise d'otage, vers 15h, a précisé Gery Veldhuis, un responsable de la police locale, pendant la conférence de presse.

La police avait été alertée jeudi matin juste avant 9h : le père s'était disputé dans la rue avec son ex-compagne, la mère de l'enfant.

Il lui avait tiré une balle dans la jambe avant de prendre en otage leur fille, dans la maison de ses anciens beaux-parents, qui n'étaient pas chez eux à ce moment-là. La mère, qui vivait chez ses parents avec sa fille, a été transportée à l'hôpital.

«Dans les contacts avec les négociateurs (de la police, ndlr), il n'a pas exprimé d'exigences», a expliqué M. Veldhuis. Habitant de Roermond, une ville proche de Reuver, l'homme était connu des services de police.

Se plaignant de ne pas voir souvent sa fille, il avait assuré qu' «après l'avoir serrée dans ses bras pendant une demi-heure, il sortirait volontairement», a poursuivi la même source.

La maison avait alors été encerclée tandis qu'une école se trouvant à proximité avait été évacuée. La police avait conseillé aux riverains de rester à l'intérieur de leurs maisons.

Le contact avec l'homme a finalement été perdu vers 12h30 et la police a alors décidé d'intervenir vers 15h pour mettre fin à la prise d'otage, mais trop tard pour éviter la mort des deux personnes.

«Nous pensons qu'ils sont morts par balle», a indiqué M. Veldhuis, selon lequel des «détonations sourdes» avaient été entendues en provenance de la maison vers 13h.

La police n'était alors pas intervenue car ces «détonations sourdes» n'avaient pas été identifiées comme étant des coups de feu.