La chancelière allemande Angela Merkel et les dirigeants du Parti social-démocrate (SPD) se sont mis d'accord jeudi pour engager des négociations en vue de former une coalition de gouvernement, ont annoncé des représentants des deux partis.

Les dirigeants des chrétiens-démocrates (CDU/CSU) et des sociaux-démocrates «sont parvenus à la conclusion de recommander aux instances de leurs partis l'ouverture de négociations de coalition», a déclaré le secrétaire général de la CDU (Union chrétienne-démocrate), Hermann Gröhe, au cours d'un point de presse à l'issue de trois heures de discussions jeudi.

Il a précisé qu'il espérait un début des négociations mercredi prochain.

Le président du SPD, Sigmar Gabriel, a annoncé que «le groupe de négociateurs du SPD avait décidé à l'unanimité que le lancement de négociations de coalition avait du sens», dans un point de presse séparé.

Cet accord intervient au terme de trois rencontres de discussions exploratoires, après la victoire de Mme Merkel aux législatives du 22 septembre.

Arrivés largement en tête, avec 41,5 % des voix, les conservateurs de la chancelière avaient manqué de peu la majorité absolue, et sont donc contraints de trouver un allié pour gouverner.

Après l'échec de pourparlers exploratoires menés avec les Verts, la CDU n'avait pas d'autre partenaire possible que le SPD qui avait remporté 25,7 % des suffrages aux législatives.

Une «grande coalition» de ce type avait déjà gouverné en Allemagne à deux reprises : entre 1966 et 1969, puis entre 2005 et 2009, pendant le premier mandat de Mme Merkel.

La direction du SPD va maintenant devoir réunir une convention de 200 délégués dimanche pour demander son feu vert, ce qui devrait être une formalité.

La CDU va de son côté organiser une conférence téléphonique de sa direction fédérale vendredi.