Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a fait jeudi un pas vers la libération de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko réclamée par l'UE, déclarant qu'il signerait le cas échéant une loi permettant son transfert pour des soins à l'étranger.

«Il n'existe pas de loi (sur les soins aux détenus) en Ukraine qui permettrait à Timochenko de partir à l'étranger (...). Si le Parlement adopte une telle loi, je la promulguerai», a-t-il déclaré devant les journalistes dans la région de Donetsk (est de l'Ukraine).

Ex-première ministre et rivale de M. Ianoukovitch à la présidentielle de 2010, Mme Timochenko a été condamnée en 2011 à sept ans de prison pour abus de pouvoir.

Le cas de Mme Timochenko empêche la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne que l'Ukraine espère obtenir fin novembre au cours d'un sommet à Vilnius, capitale de la Lituanie.

L'Allemagne, qui a à plusieurs reprises proposé au président ukrainien d'accueillir Mme Timochenko, a souligné la semaine dernière que la signature d'un accord serait peu probable sans la libération de l'opposante.

Le président a cependant laissé entendre que si la loi était approuvée, la procédure de transfert à l'étranger pourrait prendre du temps.

«Ce sera de toute évidence un tribunal qui décidera de la manière dont sera organisé le transfert», a-t-il ajouté.

Début octobre, l'ex-président polonais Alexandre Kwasniewski et l'ex-président du Parlement européen Pat Cox avaient signé et présenté à Kiev au nom du Parlement européen une demande de grâce de Mme Timochenko.

Les deux émissaires ont également soumis à Mme Timochenko la proposition de se faire soigner en Allemagne qu'elle a acceptée.