Un opposant russe a été condamné mardi à Moscou à un traitement psychiatrique pour avoir participé à des «troubles massifs» survenus au cours d'une marche contre Vladimir Poutine le 6 mai 2012 dans la capitale russe.

«Le tribunal a décidé que Mikhaïl Kossenko devait subir un traitement médical forcé», a déclaré à l'AFP l'avocat Valeri Choukhardine.

M. Kossenko, qui souffre d'une schizophrénie légère, a également été reconnu coupable de violences contre les policiers pendant cette marche, mais le tribunal a estimé qu'il ne pouvait pas répondre de ses actes en raison de sa maladie mentale.

«Il a été établi que Mikhaïl Kossenko (...) a recouru à une violence physique dangereuse pour la vie d'un représentant des forces de l'ordre (...), en lui infligeant au moins un coup avec la main et au moins un coup de pied», selon le jugement du tribunal.

Des dizaines de partisans de M. Kossenko, réunis près du bâtiment du tribunal, ont accueilli ce verdict par les cris de «Honte!» et de «Liberté!», a raconté une journaliste de l'AFP.

Une dizaine de militants de l'opposition comparaissent devant la justice dans le cadre de ce procès, qui a débuté à Moscou en juin.

Au total, une trentaine d'opposants ont été inculpés d'organisation ou de participation à des «troubles massifs» à l'ordre public, à l'issue d'une marche d'opposition le 6 mai 2012 à Moscou, à la veille du retour au Kremlin de Vladimir Poutine pour un troisième mandat présidentiel.

Le défilé avait alors dégénéré en heurts au cours desquels une trentaine de policiers et des dizaines de manifestants avaient été blessés.

L'opposition considère ce procès comme emblématique de la répression par le Kremlin du mouvement de contestation qui s'est développé après les élections législatives contestées de fin 2011, remportées par le parti Russie unie de Vladimir Poutine.