Un islamiste tunisien de 36 ans, soupçonné de vouloir passer à l'action «violente» contre deux journalistes, a été arrêté et expulsé vendredi de France, a annoncé le ministère français de l'Intérieur.

Cet homme, habitant à Gentilly, dans la banlieue parisienne, est «proche de la mouvance islamiste radicale», selon le communiqué du ministère qui souligne son «implication dans plusieurs projets d'action violente notamment à l'encontre de deux journalistes».

Les autorités françaises précisent qu'il vivait «en situation irrégulière» en France. «Il a également manifesté à plusieurs reprises sa volonté de partir en Syrie pour participer au jihad en combattant au sein du groupe Jabhat al Nursa qui a récemment prêté allégeance à Al-Qaïda», a ajouté le ministère.

«Au regard de ces éléments, cet individu représentait une menace réelle pour la sûreté de l'État et la sécurité publique, justifiant une mesure d'expulsion, prononcée par un arrêté ministériel du 15 mai 2013 et selon une procédure d'urgence absolue», précise le ministère

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, cité par le communiqué, rappelle «l'engagement de la France à lutter contre le terrorisme et qu'il n'y aura aucune tolérance à l'égard de ceux qui prônent la violence et qui s'en prennent aux valeurs de la République».

En mai, un Marocain de 24 ans qui avait appelé à commettre des attentats en France et dans les pays européens avait été expulsé.

Depuis mai 2012, une dizaine d'islamistes présumés ont été expulsés de France.

Parmi ces expulsés figurait notamment l'imam tunisien Mohammed Hammami, 77 ans, accusé d'avoir prôné le «jihad violent» dans sa mosquée Omar à Paris.

Début mars, le gérant d'une supérette de Mantes-la-Jolie, dans la banlieue parisienne, avait été expulsé vers l'Algérie pour avoir promu le «jihad armé contre la France». Et un mois plus tôt, un Banglado-Canadien de 26 ans avait été remis au Canada en raison de ses liens avec des islamistes radicaux.