La portion de voie où a eu lieu l'accident de train qui a fait 79 morts le 24 juillet dans le nord de l'Espagne devait au départ être équipée d'un système de freinage automatique, a déclaré jeudi Gonzalo Ferre, président d'Adif, gestionnaire du réseau ferroviaire.

Le président d'Adif et celui de Renfe, Julio Gómez-Pomar, ont été interrogés sur la catastrophe, lors d'un débat d'environ cinq heures devant la commission des députés sur l'Équipement à propos du déraillement qui s'est produit près de ville de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

«La ligne a été planifiée dans un premier temps avec la norme UIC (pour les trains à grande vitesse AVE) et avec un système de sécurité ERMTS», aux normes européennes, qui comprend un système de freinage automatique lorsque le conducteur ne respecte pas la vitesse autorisée, a affirmé Gonzalo Ferre.

Par la suite c'est le système conventionnel Asfa qui a été retenu, avec un freinage automatique mais uniquement au-delà de 200 km/h.

Comme lui, Julio Gomez-Pomar a souligné que «toutes les procédures ont été observées avec toutes les mesures de sécurité nécessaires».

La ministre de l'Équipement Ana Pastor doit intervenir vendredi devant les députés sur l'accident et les mesures de sécurité du réseau ferroviaire espagnol, au moment où le pays est en compétition pour vendre son TGV au Brésil.

L'enquête judiciaire tente de comprendre comment le train a déraillé à 179 kilomètres-heure alors qu'il devait rouler à 80 km/h, juste après que le conducteur eut terminé une communication téléphonique avec le contrôleur du train.

L'accident qui a fait 79 morts et près de 180 blessés est survenu à 20 heures 41 min 6 s dans un virage très prononcé, à quatre kilomètres de Saint-Jacques de Compostelle.