L'ancien président Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été rejetés jeudi par le Conseil constitutionnel, a promis vendredi de s'engager pour garantir «une expression démocratique libre dans notre pays» et appelé les Français à aider financièrement son parti.

«Je dois assumer mes responsabilités en m'engageant pour la garantie d'une expression démocratique libre dans notre pays. Je vous demande de m'aider en vous mobilisant, comme je vais le faire, à cette fin», écrit M. Sarkozy dans ce message diffusé sur Facebook, qui se termine par un lien vers la page des dons sur le site internet de l'UMP.

Selon M. Sarkozy, «un principe nouveau» a «été mis en oeuvre : pour un dépassement, que nous avons contesté, de 400 000 euros (environ 543 000 $) soit 2,1 % du compte de campagne s'applique une sanction de 100 % soit 11 millions d'euros (près de 15 millions de dollars)».

Le Conseil constitutionnel a confirmé jeudi le rejet du compte de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, au motif qu'il avait dépassé le plafond des dépenses autorisées de 466 118 euros (632 309 $). Cette décision a pour effet de priver son camp d'un remboursement de la part de l'État d'environ 11 millions d'euros, sur un budget de campagne d'environ 23 millions (environ 31 millions de dollars).

«Toutes les formations politiques ont été remboursées par l'État à l'exception de l'UMP. Cette situation inédite sous la Ve République met en péril la formation qui doit préparer l'alternance tellement nécessaire au socialisme», dénonce Nicolas Sarkozy sur Facebook.

«Au-delà de la seule UMP, cet état de fait doit concerner tous ceux qui sont attachés au pluralisme», ajoute l'ancien chef de l'État, alors que le président de l'UMP Jean-François Copé a lancé un jeudi un appel aux dons.

Un peu plus tôt dans la matinée, un proche de Nicolas Sarkozy, l'ancien ministre Brice Hortefeux, s'est déclaré «stupéfait, heurté, choqué» par la décision du Conseil constitutionnel.

Selon M. Hortefeux, qui est président de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy, l'ancien président est devenu la cible de tous les pouvoirs».