Le leader du groupe britannique d'extrême droite English Defence League (EDL), Tommy Robinson, qui avait appelé à manifester samedi en hommage au soldat poignardé à mort le 22 mai à Londres, a été interpellé par la police, selon des sources concordantes.

La police avait interdit à l'EDL de manifester dans l'est de Londres, dans le quartier de Woolwich où le militaire a été tué, Scotland Yard avançant le risque de «graves troubles à l'ordre public».

La police avait imposé aux manifestants un nouveau parcours qui évitait le quartier de Woolwich et une mosquée. «Toute violation de ces conditions sera un délit pénal et toute personne prise en flagrant délit de les violer sera susceptible d'être arrêtée», avait prévenu la police vendredi.

Tommy Robinson avait dénoncé cette décision, accusant la police de «mettre en place des zones interdites pour les non-musulmans». Il a été interpellé samedi dans l'est de Londres, selon Sky News et l'EDL. La police n'était pas en mesure dans l'immédiat de confirmer cette information.

L'EDL avait initialement prévu de déposer des fleurs devant la caserne de Woolwich où le militaire Lee Rigby, tué le 22 mai, était stationné. Le soldat a été poignardé à mort en pleine rue dans une attaque dont sont soupçonnés deux hommes convertis à l'islam.

En prévision de la manifestation de samedi, le gouvernement britannique avait aussi interdit cette semaine l'entrée sur son territoire à deux militants américains antiislam attendus au défilé de l'EDL.

Le Royaume-Uni a connu ces dernières semaines une augmentation des incidents contre les musulmans, depuis le meurtre de Lee Rigby. La semaine dernière, une petite bombe rudimentaire a explosé près d'une mosquée des environs de Birmingham (centre), sans faire ni victime, ni dégât important.