Le gouvernement grec fait face à une menace de scission, aucun accord n'ayant pu être trouvé jeudi soir entre les trois partis de la coalition gouvernementale sur les suites à donner à la crise de l'audiovisuel public, a annoncé le dirigeant du Dimar, petit parti de la gauche modérée, Fotis Kouvelis.

«Il n'y a eu aucun accord. Pour nous c'est un problème de légalité démocratique (...) nous sommes en désaccord avec des actions qui vont contre la légalité», a déclaré M. Kouvelis, à la fin d'une réunion entre les trois partenaires, neuf jours après la fermeture de la radiotélévision publique décidée par le seul Premier ministre conservateur contre l'avis de ses deux alliés.

«J'ai insisté sur le fait qu'il faut une plate-forme commune, car c'est un problème de légitimité démocratique (...) nous maintenons notre position (en faveur de la réouverture des antennes, NDR)», a-t-il ajouté en affirmant que le «désaccord» au sein du gouvernement «n'était pas» de la responsabilité de son parti, le Dimar.

Le dirigeant du Pasok, socialiste, Evangélos Vénizélos a lui aussi émis des doutes quant à la cohésion du gouvernement en estimant que la «question de la stabilité politique» du pays pourrait être remise en cause. Il a toutefois fait valoir que les Grecs «ne voulaient pas d'élections» et mis en exergue les «gestes» de rapprochement faits par le Premier ministre, Antonis Samaras, pour corriger une décision unilatérale, sévèrement jugée par ses deux partenaires qui ont menacé de quitter la coalition.

La réunion entre les trois hommes était la troisième consécutive depuis la fermeture unilatérale de la radio et de la télévision publique mardi dernier qui a déclenché la stupeur en Grèce et à l'étranger, même si l'ensemble des partenaires reconnaissent que l'organisme de radiotélévision publique ERT devait être réformé.