Le prince Philip, mari de la reine Élisabeth II, a quitté l'hôpital lundi, dix jours après avoir subi à 92 ans une «opération exploratoire» sous anesthésie générale à l'abdomen.

Souriant, le duc d'Édimbourg qui détient le record de longévité des princes consorts britanniques, est sorti à pied de la London Clinic, établissement privé du centre de Londres.

Portant un costume sombre et une cravate et tenant un épais livre à la main, il a serré la main de plusieurs membres du personnel de l'hôpital avant de monter à bord d'une voiture et de quitter les lieux en saluant d'un signe de la main les personnes présentes.

Le palais de Buckingham a indiqué lundi qu'il était «en bonne forme» et avait «bon moral», et répété qu'il serait en convalescence pendant «environ deux mois».

Le mari de la reine avait été admis le 6 juin à l'hôpital, après avoir participé à une garden-party à Buckingham. Le palais avait pris soin d'indiquer que son hospitalisation avait été programmée à la suite d'examens médicaux.

Le 7 juin, le prince Philip avait subi une «opération exploratoire» à l'abdomen, dont ni la nature ni les résultats n'ont été dévoilés.

Le 10 juin, il a fêté son 92e anniversaire à l'hôpital, et reçu durant son séjour la visite de ses proches, notamment de la reine et de leur fils aîné, Charles, qui avait déclaré vendredi que son père allait «beaucoup mieux».

Le prince consort a reçu plus d'un millier de cartes de voeux de la part du public pendant son hospitalisation, selon Buckingham.

Il devrait passer les premiers temps de sa convalescence au château de Windsor (ouest de Londres) où la reine séjourne en ce moment à l'occasion des célèbres courses de chevaux d'Ascot, qu'elle affectionne.

Si le prince Philip est connu pour sa grande énergie, il s'agit tout de même de sa quatrième hospitalisation en dix-huit mois. Fin 2011, il avait subi une opération pour une artère coronaire bouchée, et il avait été hospitalisé à deux reprises en 2002 pour une infection urinaire.

Philip épaule, quasiment sans faillir, son épouse depuis qu'elle est montée sur le trône en 1962. Sa constance dans son rôle de second lui a fait gagner la sympathie de ses sujets, malgré son caractère rugueux et ses célèbres gaffes.

Parrain de plusieurs centaines d'associations, il avait annoncé à son 90e anniversaire qu'il voulait lever le pied, «estimant avoir fait sa part».