Le pape François a lancé mercredi un appel contre «l'exploitation des enfants dans le travail domestique». Un «phénomène déplorable en augmentation constante» notamment dans les pays pauvres, qui touche en majorité les jeunes filles.

«Il y a des millions de mineurs, pour la plupart des petites filles, qui sont victimes de cette forme cachée d'exploitation qui s'accompagne souvent aussi d'abus sexuels, de mauvais traitements et de discriminations», a-t-il déploré, à la fin de son audience générale hebdomadaire devant quelque 60 000 personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre.

Le pape argentin, qui s'exprimait à l'occasion de la Journée mondiale sur le travail des mineurs, a «souhaité vivement que la Communauté internationale puisse prendre des mesures toujours plus efficaces pour combattre cette véritable plaie». «C'est un véritable esclavage!», s'est-il exclamé.

«Tous les enfants doivent pouvoir jouer, étudier, prier et croître, dans leurs propres familles, dans un milieu harmonieux, d'amour et de sérénité: c'est leur droit et c'est notre devoir», a-t-il affirmé avec force, soulignant qu'«une enfance sereine permet aux enfants de regarder avec confiance vers la vie et vers l'avenir».

«Malheur à ceux qui étouffent en eux l'élan joyeux de l'espérance», a-t-il mis en garde.

Avant la bénédiction finale, lors de sa catéchèse, le pape avait souligné que «Dieu n'appartient à aucun peuple», qu'il appelle chacun «sans distinction», «même celui qui se sent loin, craintif ou indifférent».

Évoquant la présence du diable dans le monde comme il le fait souvent, le pape a demandé à deux reprises à la foule de répéter avec lui «Dieu est le plus fort» : «s'il vous plaît, dites-le à voix haute avec moi!»