Le dernier dirigeant de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, âgé de 82 ans, a été hospitalisé mardi pour un bilan de santé, a annoncé sa fondation.

«Gorbatchev doit passer un bilan général. Cela arrive une fois par an, parfois deux fois dans l'année», a déclaré à l'AFP le porte-parole de la fondation, Vladimir Poliakov.

«Son hospitalisation n'est liée à aucune raison particulière», a-t-il ajouté.

Le porte-parole s'est déclaré surpris de recevoir de nombreux appels d'organes de presse concernant ces examens de routine.

«Je le répète encore une fois, il n'y a aucune raison de s'inquiéter», a-t-il dit.

M. Gorbatchev est apparu le visage bouffi, et fatigué lors de ses dernières interventions publiques.

Selon l'agence Interfax, citant son porte-parole, il souffrirait de diabète.

En raison de problèmes de santé, il ne s'était pas rendu en avril aux obsèques de l'ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher.

Très respecté en Occident, Mikhaïl Gorbatchev l'est beaucoup moins par la plupart des ses concitoyens qui le rendent responsable de l'explosion de l'URSS et du chaos économique et social qui a suivi.

Les Russes considèrent majoritairement Léonid Brejnev comme le meilleur ex-dirigeant de leur pays, devant Lénine, Staline, et très loin devant M. Gorbatchev, selon un sondage publié fin mai par le Centre Levada.

Le père de la perestroïka (réforme) lancée en 1985 avait annoncé sa démission à la télévision le 25 décembre 1991, prenant acte de la disparition de l'URSS après un accord signé sans lui par l'Ukraine, le Bélarus et la Russie.

M. Gorbatchev entretient ces dernières années des relations délicates avec l'actuel président russe Vladimir Poutine, qu'il a critiqué à de nombreuses reprises pour les reculs démocratiques et appelé à céder le pouvoir.