Washington a exceptionnellement rappelé à l'ordre vendredi son allié turc au sujet des libertés publiques, condamnant la répression par la police d'Istanbul d'une manifestation contre le gouvernement.

«Nous sommes préoccupés par le nombre de gens qui ont été blessés lorsque la police a dispersé les manifestants à Istanbul», a critiqué la porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki.

«Le meilleur moyen de garantir la stabilité, la sécurité et la prospérité de la Turquie, c'est de respecter les libertés d'expression, d'association et de rassemblement telles que ces personnes visiblement les exerçaient», a poursuivi la responsable américaine, dont le pays est un très proche allié d'Ankara, notamment sur le dossier syrien.

«Ces libertés sont vitales à toute démocratie saine», a encore averti Mme Psaki.

De violents affrontements ont opposé vendredi toute la journée les forces de l'ordre à des manifestants dans le centre d'Istanbul, faisant des dizaines de blessés, à la suite d'un rassemblement dirigé contre un projet d'urbanisation controversé qui a viré en protestation antigouvernementale.