Le centre historique de Berne a été envahi samedi soir par la fumée de gaz lacrymogènes alors que la police suisse empêchait des participants à une techno parade de renverser des barrières protégeant le parlement de la capitale fédérale.

Lors de l'édition de 2012, qui avait réuni quelque 20 000 personnes dans le centre de Berne --une ville de 126 000 habitants--, des militants radicaux avaient réussi à taguer les murs du Parlement.

Samedi soir, après un face à face tendu entre la police antiémeute et des dizaines de militants d'extrême gauche, masqués et encagoulés de la mouvance «Black Block», un groupe a tenté de renverser des barrières dressées à la hâte pour protéger le parlement helvétique.

La police a alors répondu avec des gaz lacrymogènes et un canon à eau pour disperser les personnes réunies sur la place du Parlement (Bundesplatz) ou dans le square attenant, tandis qu'un hélicoptère survolait les lieux.

Plusieurs manifestants sont cependant restés sur place bombardant le canon à eau et la police avec des bouteilles et des bâtons de feux d'artifice.

Un porte-parole de la police a refusé d'indiquer si elle avait procédé ou non à des arrestations.

Les fauteurs de troubles ne représentaient qu'une minorité des quelque 7000 participants à la techno parade «Tanz Dich Frei» (Libère-toi en dansant), a affirmé un porte-parole de la police à l'AFP.

Le collectif anonyme, qui avait organisé la manifestation par l'intermédiaire du réseau social Facebook, avait appelé les éléments violents à ne pas y participer.

«Aidez-vous les uns les autres, contrôlez votre consommation d'alcool et de drogues et organisez vos batailles ailleurs. C'est ainsi que nous pourrons montrer à la police et aux autorités que nous pouvons réussir l'organisation d'un tel événement sans eux», avaient affirmé les organisateurs avant le début de la parade samedi soir.