Le président du parlement grec, Evangélos Meimarakis, a sonné mercredi la fin d'une embarrassante tolérance envers les députés armés, qui devront désormais déposer pistolets ou poignards pour gagner la chambre.

Ce véto vise en particulier les 18 élus du parti néonazi Aube Dorée, dont plusieurs ont affirmé circuler armés tout en se faisant remarquer pour leur manque de sang-froid et leur comportement violent, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du bâtiment.

Après un incident de séance ayant conduit vendredi à l'expulsion à grand spectacle de l'hémicycle de l'un d'entre eux,  M. Meimarakis avait en début de semaine annoncé avoir rétabli à l'entrée des parlementaires un portail métallique de détection.

«J'ai donné des ordres très clairs aux policiers à l'entrée, ils n'autoriseront pas l'entrée d'un député qui ne respecterait pas les règles au cas où le portail sonne», a-t-il déclaré mercredi à la presse parlementaire, selon l'Agence de presse grecque Ana.

«Que les députés n'essaient pas de passer quand même, car j'irai moi-même leur barrer le chemin, et je révèlerai leurs noms», a insisté ce pilier de la droite grecque.

Avant cette mise au point, les médias grecs avaient dénoncé comme une demi-mesure la réactivation du portail, rappelant que par le passé, des parlementaires pris sur le fait avaient refusé de remettre leur arme.

Le ministre de l'Ordre public, Nikos Dentias, avait dans un premier temps défendu le droit des députés de circuler armé dans l'enceinte du parlement, semant le trouble en Grèce et à l'étranger.