Cinq membres du conseil d'administration de Costa Crociere, propriétaire du paquebot Concordia qui avait fait naufrage au large de la Toscane en 2012, font l'objet d'une enquête préliminaire du Parquet italien, a affirmé vendredi l'agence de presse ANSA, citant des sources judiciaires.

La nouvelle procédure est partie d'une plainte contre les dirigeants de Costa Crociere et de la société américaine Carnival Corporation (dont elle est la filiale), selon cette agence italienne.

Elle proviendrait d'une association d'avocats représentant des naufragés, «Giustizia per la Concordia». Cette enquête préliminaire, ouverte par le Parquet régional de Grosseto, devrait porter sur l'éventuelle responsabilité de plusieurs dirigeants de Costa, dont son président Pierluigi Foschi et le vice-président Arison Michael Meyer, qui occupe également un poste de premier plan chez Carnival.

Cette enquête préliminaire serait séparée de celle dont font déjà l'objet le commandant Francesco Schettino, ainsi que le directeur de l'unité de crise du Concordia, Roberto Ferrarini, le timonier indonésien Jacob Rusli Bin et trois autres membres de l'équipage.

Ces cinq dernières personnes ont demandé cette semaine à négocier leurs peines et ont reçu un avis favorable du Parquet, au cours d'une audience préliminaire au procès.

Le naufrage de ce paquebot de croisière, à proximité de l'île du Giglio, avait fait 32 morts - un bilan qui aurait sans doute pu être évité si le commandant avait dirigé plus efficacement et rapidement les secours - et des dizaines de blessés en janvier 2012.