La Russie a rompu un accord avec l'Azerbaïdjan sur le transit de pétrole de ce pays du Caucase à travers son territoire, signé en 1996, ont rapporté mardi les agences russes.

Le premier ministre Dmitri Medvedev a signé une ordonnance en ce sens et demandé au ministère russe des Affaires étrangères d'informer l'Azerbaïdjan de cette décision, indiquent les agences de presse.

Selon le porte-parole du monopole russe des oléoducs Transneft, cité par l'agence officielle Itar-Tass, l'Azerbaïdjan faisait transiter deux fois moins de pétrole que prévu dans l'accord, par l'oléoduc reliant Bakou à Novorossiïsk, port et terminal pétrolier russe de la mer Noire, ce qui n'était pas rentable pour la Russie.

Selon cet accord, il était prévu que 5 millions de tonnes de pétrole transitent par cet oléoduc, mais dans les faits, moins de 2 millions de tonnes transitaient. Or, les revenus tirés par la Russie de ce transit ne permettent pas de couvrir les frais d'entretien de l'oléoduc, selon Transneft.

Par ailleurs, Socar, la compagnie pétrolière et gazière publique d'Azerbaïdjan, prévoit de réduire encore en 2013 le volume de pétrole transitant par la Russie, selon une source au sein de la société azerbaïdjanaise.

Le porte-parole de Transneft n'a pas exclu la signature d'un nouvel accord avec Socar.

Riche en hydrocarbures, l'Azerbaïdjan, une ex-république soviétique, est le point de départ de voies stratégiques de transport de pétrole de la mer Caspienne vers l'Europe, dont la Russie et les Occidentaux se disputent le contrôle.

Certaines voies contournent la Russie, à l'image de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan qui relie l'Azerbaïdjan à la Turquie via la Géorgie.