Carla Bruni-Sarkozy, épouse de Nicolas Sarkozy, assure qu'elle et sa famille vivent «une épreuve très douloureuse» avec la mise en examen de l'ancien président de la République dans l'affaire Bettencourt, selon des déclarations au Parisien et au Figaro.

Les sites leparisien.fr et lefigaro.fr ont diffusé mardi soir de brefs extraits d'un entretien à paraître mercredi dans les pages des deux quotidiens français.

«Ma famille et moi, nous le vivons comme une épreuve très douloureuse. C'est très difficile de ne pas en parler, mais c'est tout aussi difficile d'en parler. J'enrage de ne pas pouvoir m'exprimer», déclare la chanteuse au Figaro.

Elle décrit son mari comme «serein et combatif» après sa mise en examen (inculpation) jeudi dernier pour abus de faiblesse à l'encontre de Liliane Bettencourt, l'héritière du groupe de cosmétiques L'Oréal.

«On va tout faire pour que la vérité éclate», ajoute Carla Bruni-Sarkozy au Parisien. «C'est impensable d'imaginer qu'un homme comme lui puisse abuser de la faiblesse d'une dame qui a l'âge de sa mère».

Un des volets de l'affaire Bettencourt porte sur des soupçons de financement illégal de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy, qui aurait rendu plusieurs visites à Liliane Bettencourt avant l'élection, d'après des témoins, alors qu'il affirme n'avoir rencontré que son mari, une seule fois.

En interview, Carla Bruni-Sarkozy revient aussi sur la polémique née autour de sa chanson Le Pingouin, qui figure dans le disque qu'elle va sortir, dans laquelle certains ont voulu reconnaître le président François Hollande.

«Le pingouin n'a pas de visage», affirme-t-elle, «c'est une réponse à chaque agression à laquelle je n'ai pas su répondre».

«C'est une métaphore», déclare-t-elle aussi, «je ne cible pas une personne, mais 1000 personnes, qui peuvent être désagréables dans plein de situations. J'ai été stupéfaite par les interprétations».