La Grèce a reporté ses mesures de réforme avec les créanciers internationaux, tous les problèmes n'ayant pas trouvé de solutions, a annoncé mercredi le ministre grec des Finances.

«De très importants progrès ont été accomplis dans tous les domaines. Comme il y a beaucoup de sujets (à traiter), certaines discussions techniques restent ouvertes», a indiqué à la presse le ministre grec des Finances Yannis Stournaras, précisant qu'elles «seront résolues lors du retour de la mission» d'audit trimestriel «à la fin du mois, ou début avril».

Les réprésentants de la troïka - la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) - devraient quitter la Grèce jeudi, a précisé le ministre grec des Finances.

«Nous sommes près d'une solution sur tous les domaines», a-t-il ajouté. «Ils devraient revenir dans quelques jours afin que nous soyons prêts» pour la reprise des discussions.

La délégation tripartite, qui se trouve depuis une semaine à Athènes pour un audit trimestriel, mandaté dans le cadre du soutien financier accordé à la Grèce surendettée, doit élaborer un rapport préalable au déblocage à la fin du mois d'une nouvelle tranche de 2,8 milliards d'euros des prêts internationaux.

La troïka demande aussi des mesures concrètes pour que soit tenu l'objectif de suppression d'un total de 150 000 postes de fonctionnaires d'ici fin 2015, et souhaite l'accélération des privatisations, ainsi que la recapitalisation de quatre des principales banques du pays.

De son côté, la partie grecque souhaiterait rebaisser le niveau de la TVA sur la restauration, dont la hausse à 23% imposée en 2011 est jugée contreproductive dans un pays touristique.

Alors que la Grèce entame sa quatrième année d'austérité et sa sixième année de récession économique, le Premier ministre grec, Antonis Samaras, doit faire face aux socialistes et gauchistes modérés de sa coalition qui souhaitent alléger le fardeau fiscal pesant sur le pays.

«Il n'y aura plus de mesures d'austérité», a-t-il promis samedi dans un discours télévisé au comité politique de son parti, conservateur, ajoutant que «dès que la croissance revient, des allègements fiscaux seront progressivement instaurés».

Mais il a précisé que si l'économie sous perfusion de la Grèce est «sortie de la salle des urgences, elle n'est pas sortie de l'hôpital».