L'Écosse souhaite proclamer son indépendance en mars 2016 dans le cas où le «oui» l'emporterait lors du référendum d'autodétermination prévu en 2014, a annoncé mardi la vice-Premier ministre écossaise, Nicola Sturgeon.

Deux mois après la proclamation de l'indépendance, seraient organisées des élections législatives pour élire des députés chargés de rédiger une Constitution, selon le calendrier présenté mardi.

Nicola Sturgeon a jugé ce programme réaliste, précisant que les trente derniers pays ayant obtenu leur indépendance depuis 1945 avaient connu une période de transition de quinze mois en moyenne après la tenue d'un référendum.

Ce calendrier donne «au peuple écossais une feuille de route claire sur la façon dont l'Écosse passerait d'un système de gouvernement décentralisé, où les rênes du pouvoir restent à Westminster (siège du parlement britannique, NDLR), à une nation où les pouvoirs de notre Parlement national sont entiers et où le peuple est souverain», a déclaré Nicola Sturgeon.

L'Écosse, province depuis plus de trois siècles du Royaume-Uni où elle jouit d'une large autonomie, doit organiser en 2014 un référendum historique sur l'indépendance. En cas de victoire du «oui», ce scrutin sonnera le glas du Royaume-Uni sous sa forme actuelle.

Les indépendantistes du Parti national écossais (SNP), au pouvoir en Écosse, entendent faire campagne pour le «oui», tandis que les travaillistes et les conservateurs veulent le maintien de l'Écosse au sein du Royaume-Uni.

Selon un dernier sondage réalisé du 30 janvier au 1er février, 32% des personnes interrogées voteraient en faveur de l'indépendance. A l'inverse, ils sont 47% à vouloir le maintien de la province dans le Royaume-Uni, selon cette enquête réalisée auprès de 1003 adultes écossais par l'institut Angus Reid Public Opinion.

L'éventuelle indépendance de l'Écosse soulève de nombreuses questions, dont son maintien dans l'Union européenne, ainsi que dans d'autres organisations internationales.