Pour la première fois, le Saint-Siège a employé officiellement le terme d'«Etat de Palestine», a-t-on relevé vendredi au Vatican, où l'on explique qu'il s'agit de la juste conséquence de la reconnaissance par l'ONU.

Évoquant les négociations qui se sont tenues à Ramallah le 30 janvier entre des délégations de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et du Saint-Siège, un comuniqué officiel du Saint-Siège, publié jeudi, a évoqué à trois reprises «l'État de Palestine».

«Après la session de l'Assemblée générale (de l'ONU) qui a reconnu le nouveau statut de la Palestine, c'est sa dénomination officielle, le Saint-Siège l'accepte et l'utilise», a déclaré vendredi le porte-parole du Saint-Siège, le jésuite Federico Lombardi, interrogé par des journalistes.

La négociation portait sur un projet d'accord en discussion depuis des années entre l'Autorité palestinienne et le Vatican.

La délégation du Saint-Siège était emmenée par Mgr Ettore Ballestrero, sous-secrétaire pour les relations avec les États, qui s'était réuni la veille avec ses partenaires israéliens à Jérusalem dans le cadre des négociations visant à parvenir à la signature d'un accord juridico-financier.

Le Saint-Siège a offert à la Palestine une contribution de 100 000 euros pour la restauration du toit de la Basilique de la Nativité à Bethléem.

En novembre, le Vatican avait «salué» la décision de l'ONU d'accorder un statut d'observateur non membre à la Palestine tout en jugeant que ce n'était «pas une solution suffisante aux problèmes de la région».