L'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a affirmé lundi que la gauche l'avait «accusé de tout, sauf d'être gai et de voler l'argent des Italiens», dans une interview diffusée sur une radio italienne.

Mais le fait d'être gai peut-il être considéré comme une accusation? lui a demandé l'auteur de l'interview sur Radio Capital. «Dans mon cas....», a répondu le Cavaliere, avant d'ajouter: «Mais j'ai beaucoup d'amis homosexuels, ils sont sympathiques et drôles».

Silvio Berlusconi a été à plusieurs reprises taxé d'homophobie. Interrogé sur ses frasques sexuelles -il est actuellement en procès pour prostitution de mineure-, il avait répondu dans le passé: «mieux vaut aimer les belles femmes qu'être gai».

Depuis qu'il a annoncé sa sixième candidature à la tête de l'Italie, le 8 décembre, le magnat des médias occupe la scène audiovisuelle, accordant des interviews pratiquement tous les jours.

Interrogé sur l'appui apporté par l'Église à son rival, le chef du gouvernement démissionnaire Mario Monti, M. Berlusconi affirme avoir «reçu beaucoup d'éloges (NDLR: de l'Église) pour des interventions sur les thèmes éthiques, alors que dans le programme de Monti que j'ai lu rapidement il n'y a pas un mot dédié à ces thèmes si importants pour l'Église».

Pour les élections générales anticipées des 24 et 25 février, le parti de Silvio Berlusconi (Peuple de la Liberté) est crédité selon les sondages, de 15-16% des intentions de vote, devancé par le Parti démocrate (gauche, 30%) et la coalition dirigée par M. Monti (24%).