Kate, l'épouse du prince William enceinte du futur héritier du trône, a quitté jeudi au bras de son mari l'hôpital où elle avait été admise pour des nausées sévères, arborant un large sourire devant les journalistes qui ont suivi pas à pas ce nouvel épisode de la saga du couple.    

Vêtue d'un manteau bleu et d'une écharpe assortie pour se protéger du froid, un bouquet de roses jaunes à la main, la jeune femme a hoché la tête, en esquissant un «beaucoup mieux» en réponse aux photographes et cameramans qui l'interpellaient pour lui demander comment elle se sentait.

Elle est ensuite partie en voiture avec son époux, tout sourire lui aussi, vers le palais de Kensington, dans l'ouest de Londres, pour «s'y reposer quelque temps», selon ses services.

Le couple dispose d'un logement dans ce palais, situé près du grand parc d'Hyde Park et ancienne résidence de la princesse Diana, mère de William.

Kate, dont la grossesse en est «à ses débuts», selon les informations officielles, avait été admise lundi à l'hôpital King Edward VII à Londres, pour une forme sévère de nausées qui touche une minorité de femmes enceintes, souvent au cours des premiers mois.

Les conséquences de ces vomissements répétés sur l'état de santé général de la future mère (perte de poids et déshydratation) peuvent nécessiter un traitement médical afin notamment de la réhydrater.

L'annonce de cette hospitalisation lundi a conduit le palais à dévoiler visiblement plus tôt que prévu que l'épouse du prince William, deuxième dans l'ordre de succession au trône, attendait un enfant. Les journaux britanniques subodorent que la jeune femme de 30 ans n'a pas encore atteint le stade des 12 semaines de grossesse.

La nouvelle de cette prochaine naissance, attendue depuis des mois par les magazines à potins qui scrutaient sans relâche la fine silhouette de la duchesse, a suscité une grande effervescence médiatique. D'autant que depuis leur mariage de conte de fées en avril 2011, Kate et William sont les «chouchous» de la presse.

La grossesse de Kate fait figure de point d'orgue dans une année particulièrement riche pour la monarchie, au sommet de sa popularité et qui a célébré cet été avec faste les 60 ans de règne de la reine Élisabeth II.

Cette annonce a aussi donné un coup d'accélérateur aux préparatifs institutionnels pour que le futur enfant de Kate et William puisse accéder au trône, quel que soit son sexe.

Londres a reçu cette semaine l'accord écrit final de 16 pays du Commonwealth pour modifier les règles de succession, afin de mettre un terme à la primauté masculine. Le gouvernement britannique s'est engagé à faire voter une nouvelle loi dans ce sens «à la première occasion».

Cette question apparemment réglée, la presse et la Toile se perdent depuis lundi en conjectures sur les autres points d'interrogation entourant cette naissance : du sexe et du prénom de l'enfant - Diana, Élisabeth, Charles? - au casse-tête pour déterminer qui sera l'héritier du trône en cas de naissance gémellaire et de césarienne.

Sans oublier l'éventuel abandon par le prince William de sa carrière de pilote de sauvetage au sein de la Royal Air Force pour se rapprocher de sa famille.

Seul couac dans ce carnet rose, le canular monté par une radio australienne, dont deux présentateurs ont réussi à duper mardi l'hôpital King Edward VII, en se faisant passer pour la reine et le prince Charles, le père de William, et ont obtenu des nouvelles de Kate, malgré leur fort accent étranger.

Ces animateurs ont fait ensuite acte de contrition, mais la radio n'a pas caché sa satisfaction au vu du «buzz» mondial provoqué par le «plus énorme canular royal» jamais réalisé.