La presse britannique ironisait jeudi sur « l'examen de citoyenneté raté » de David Cameron, qui a échoué à répondre à quelques questions liées à l'histoire de son pays lors de l'émission télévisée de l'animateur vedette David Letterman diffusée mercredi soir aux États-Unis.

David Cameron, premier chef du gouvernement britannique à oser une apparition sur cette émission très populaire aux États-Unis, a été soumis à un véritable test de culture générale sur le Royaume-Uni de la part de son hôte.

Le premier ministre a calé à la question « Qui a composé Rule Britannia? », chant patriotique connu de tous les Britanniques. Hésitant, il a proposé Edward Elgar, avant de s'entendre dire qu'il s'agissait en fait de Thomas Arne, qui a mis en musique un poème de James Thomson.

L'interrogation orale a continué avec la « Magna Carta », charte du 13e siècle limitant les pouvoirs de la royauté. Le premier ministre a donné sans encombre sa date -1215- et expliqué son importance pour la fondation de la démocratie. Mais il a séché sur la traduction du latin à l'anglais (« Grande Charte »).

Ces lacunes du dirigeant conservateur, passé par le prestigieux collège privé d'Eton et diplômé d'Oxford en philosophie, politique et économie, n'ont pas échappé à la presse britannique.

« David Cameron rate son test de citoyenneté au Late Show de David Letterman », titrait l'édition en ligne du Guardian (gauche), pour qui le premier ministre « pourrait avoir du mal au contrôle des passeports, à son retour de son voyage aux États-Unis et au Brésil ».

Mais le Telegraph (proche des conservateurs) juge toutefois que si « Dave a raté l'épreuve histoire, il a réussi l'examen dans son ensemble ».

« Qu'a-t-on appris ce soir? Que le collège d'Eton et un diplôme d'Oxford ne font pas de vous quelqu'un d'omniscient. Deuxièmement, que David Cameron est humain, fait des erreurs et peut en rire », juge le journal.

« C'est bête! Ma carrière s'achève avec votre show », a plaisanté le premier ministre pris en défaut par le célèbre animateur américain.