Un jeune homme de 18 ans qui avait menacé sur Facebook les responsables de Charlie Hebdo, le journal satirique qui a publié des caricatures du prophète Mahomet, a été mis en examen (inculpé) dimanche par un juge antiterroriste, a-t-on appris de source judiciaire.

Parallèlement, le quadragénaire arrêté samedi et soupçonné d'avoir appelé à décapiter le directeur de Charlie Hebdo sur un site jihadiste a été remis dimanche en liberté.

Le jeune homme de 18 ans, interpellé mercredi à Toulon (sud-est) et placé en garde à vue, a été inculpé pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste».

Il avait été signalé par un proche préoccupé par sa radicalisation. Le jeune homme, lycéen, avait émis des menaces sur sa page Facebook et selon une source judiciaire, il a confirmé ses propos en garde à vue.

La police a par ailleurs découvert plusieurs couteaux à son domicile.

Ce lycéen avait décidé de renoncer récemment à sa scolarité pour suivre sa pratique religieuse. Au regard des éléments faisant état de sa radicalisation rapide et de ses propos, la section antiterroriste du parquet de Paris s'était saisie jeudi de l'enquête.

Parallèlement, la police a relâché un quadragénaire arrêté samedi matin à la Rochelle (ouest) et placé en garde à vue.

L'homme est notamment soupçonné d'avoir écrit sur ce site internet radical: «Qui m'apporte cette tête, c'est le vase qui déborde», selon une source judiciaire.

L'enquête préliminaire ouverte vendredi par le parquet de Paris pour «provocation à la commission d'une atteinte à la vie» se poursuit.

La publication par Charlie Hebdo de dessins sur la controverse créée par un film amateur islamophobe, dont deux représentent nu le prophète des musulmans, a provoqué une série de manifestations à l'étranger et en France.