Le premier ministre britannique David Cameron a assuré dimanche vouloir profiter de la rentrée pour «couper court aux tergiversations», notamment en matière de logement ou d'éducation, et il a présenté son gouvernement comme «historiquement radical».

Dans une tribune dans le «Mail on Sunday», M. Cameron s'en prend notamment à la question du logement, critiquant ceux qui réclament de nouvelles constructions, «mais pas chez eux». «Les nations avec lesquelles nous sommes en concurrence ne tolèrent pas ce genre de paralysie, et nous ne devons pas le tolérer non plus», écrit-il.

«Franchement, je suis contrarié lorsque je vois à quel point il faut faire des pieds et des mains pour obtenir quoi que ce soit, et je reviens au Parlement plus déterminé que jamais à couper court aux tergiversations qui freinent ce pays», assure-t-il.

Énonçant sa préférence, «à chaque virage, pour la route difficile plutôt que pour le chemin de la facilité», M. Cameron note en particulier que ce chemin  passe, en matière d'éducation, par «céder aux syndicats qui veulent toujours augmenter les notes en prétendant que les critères d'examens sont chaque année plus difficiles».

«Il n'y aura plus d'excuse pour l'échec scolaire, plus d'examen facile et de discipline laxiste», «la politique du +tout le monde doit être récompensé+ n'est pas seulement condescendante, elle est cruelle, et avec nous c'est terminé», assure-t-il.

Se félicitant également de la fermeté de mesures prises récemment en matière d'emploi et de prestations sociales, le premier ministre britannique considère que son gouvernement «est historiquement radical», et se félicite de «l'audace» et du «courage» de celui-ci face au traité européen, à la réforme des universités ou à celle des retraites.

L'image du chemin facile ou difficile a été reprise sur la BBC par le ministre des Finances George Osborne, qui a estimé que le gouvernement devait faire «plus et plus vite», «mais qu'il n'y avait pas de chemin aisé vers une  reprise magique».

Lui aussi a critiqué la lenteur «grotesque» des décisions en matière de construction, et annoncé la présentation prochaine d'une loi au Parlement en la matière, qui prévoirait notamment que le gouvernement puisse garantir sur ses deniers certains programmes immobiliers.

Alors qu'il est contesté jusque dans les rangs du parti conservateur, M. Osborne a appelé les députés de son parti à l'unité dimanche: «Je veux faciliter la construction, je veux faciliter l'embauche, et je compte bien sur le soutien des députés conservateurs pour réaliser tout cela», a-t-il dit.