Le ministre espagnol de l'Économie, Luis de Guindos, a reconnu dimanche que le recul de l'activité économique du pays s'est poursuivi au deuxième trimestre à un rythme «légèrement supérieur» par rapport au premier, lorsque l'Espagne était retombée en récession.

M. de Guindos a confirmé ainsi la première tendance fournie mercredi par la Banque d'Espagne, dont les prévisions sont généralement confirmées par les chiffres officiels.

Le produit intérieur brut (PIB) de l'Espagne devrait donc plonger entre avril et juin plus bas que le recul de 0,3% enregistré au premier trimestre.

L'activité économique a enregistré une chute «légèrement supérieure» à celle du premier trimestre, a déclaré M. de Guindos devant des journalistes, en marge d'une conférence près de Madrid.

Le ministre a également indiqué que le gouvernement maintenait sa prévision pour l'ensemble de 2012, d'une contraction du PIB de 1,7%.

Fin mai, le ministre avait déjà estimé que le PIB du pays reculerait encore au deuxième trimestre, dans une proportion, avait-il dit alors, «similaire» au premier, lorsque l'Espagne était retombée en récession deux ans après en être sortie.

M. de Guindos a souligné dimanche l'engagement de son gouvernement «à poursuivre dans la voie des réformes» destinées à redresser l'économie», saluant les résultats du récent sommet de la zone euro qui s'est achevé, selon lui, «sans vainqueurs ni perdants».

«Nous avons eu un sommet lors duquel l'euro a gagné. Il n'y a eu ni vainqueurs, ni perdants, mais un processus d'intensification du projet européen auquel nous devons tous contribuer», a-t-il affirmé.

Les dirigeants de la zone euro réunis à Bruxelles étaient parvenus vendredi à un accord sur la mise en place d'ici la fin de l'année d'un mécanisme permettant de recapitaliser directement les banques, sous certaines conditions, via les fonds de secours européens FESF et MES.

Il s'agissait d'une demande forte de l'Espagne, qui cherchait à éviter que le plan de sauvetage de ses banques n'alourdisse sa dette publique au point de la rendre insoutenable.