L'ancien ministre socialiste Claude Bartolone a été élu mardi président de l'Assemblée nationale française, où le parti socialiste a obtenu la majorité absolue à l'issue des législatives, a annoncé à la tribune le doyen d'âge, François Scellier, qui présidait la séance.    

Claude Bartolone, 60 ans, député de Seine-Saint-Denis (banlieue parisienne), ex-ministre délégué à la Ville, a recueilli 298 voix contre 185 au président sortant UMP (droite) Bernard Accoyer. Il y a eu aussi 55 bulletins blancs et 2 voix pour d'autres candidats.

Le socialiste a bénéficié des voix de son camp, des divers gauche, du Front de gauche (gauche radicale), mais les écologistes avaient annoncé qu'ils voteraient blanc pour protester contre le refus du parti socialiste de leur laisser la présidence de la commission du Développement durable de l'Assemblée.

À l'annonce des résultats, les députés socialistes se sont levés pour applaudir le nouveau président. Claude Bartolone, visiblement ému, a rendu hommage à ses prédécesseurs, de gauche comme de droite, à cette fonction prestigieuse.

L'Assemblée nationale sera convoquée en session extraordinaire début juillet pour entamer les premières réformes promises par le président François Hollande.

Claude Bartolone avait soutenu la patronne du Parti socialiste, Martine Aubry, à la primaire socialiste pour la présidentielle. Il ne fait pas partie des proches du président François Hollande, mais il avait assuré s'être montré « utile et loyal » durant sa campagne.

La présidence de l'Assemblée semblait promise à Ségolène Royal, mais l'ancienne compagne du président François Hollande et ex-finaliste de la présidentielle de 2007 a échoué à se faire élire députée face à un candidat socialiste dissident à La Rochelle, dans l'ouest de la France.