Un homme se réclamant d'Al-Qaïda a pris en otages mercredi quatre personnes dans une banque de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, théâtre en mars des tueries du jeune djihadiste Mohamed Merah, avant d'être interpellé au cours d'un assaut des forces de l'ordre.

Les quatre otages sont sortis de la banque sains et saufs. Deux ont été libérés successivement en début d'après-midi par le forcené et les deux derniers lors de l'assaut au cours duquel il a été blessé au ventre, selon la police, qui n'a pas précisé la gravité de son état.

L'homme avait pénétré dans la banque à 10 h 10 (4 h 10, heure de Montréal) et s'y était enfermé avec quatre otages, dont le directeur de la banque. Il a tiré un coup de feu au début de la prise d'otages, a précisé une source policière, mais personne n'aurait été blessé.

Selon une source policière, l'homme s'est réclamé d'Al-Qaïda. « Le preneur d'otages, qui est à l'heure actuelle identifié, tient à faire savoir qu'il n'agit pas du tout pour l'argent, et que ses motivations relèvent de convictions religieuses », a précisé le procureur Michel Valet, présent sur place.

Jointe par téléphone, la soeur du preneur d'otages a déclaré à l'AFP que son frère était âgé de 26 ans et qu'il « avait la rage et peur du monde extérieur ». Cette jeune femme, issue d'une famille nombreuse qui habite Toulouse, avait annoncé son intention de se rendre sur les lieux.

De source proche du dossier, on précisait que le preneur d'otages présumé était un « schizophrène » qui pourrait être « en rupture de traitement ».

« On ne sait pas pour l'instant s'il s'agit d'un braquage qui a mal tourné ou si c'est une action délibérée », a dit une source policière.

« L'hypothèse la plus probable est que ce type est fou, ce qui ne le rend pas moins dangereux », selon une source proche de l'opération.

Le preneur d'otages avait d'abord demandé avec insistance de l'argent aux employés de la banque, mais, n'ayant pas été pris au sérieux, il avait sorti son arme, a-t-on appris de source policière.

Selon la même source, il est connu des services de police pour des faits dont la nature n'a pas été précisée. Selon deux sources policières, il se nomme « Boumaza », une identité donnée phonétiquement qui reste à confirmer formellement.

La prise d'otages s'est déroulée à 500 mètres de l'immeuble où s'était retranché Merah quand il a été tué le 22 mars par les hommes du RAID, l'unité d'élite de la police française.

Des unités d'intervention de Bordeaux (sud-ouest) et Marseille (sud-est) étaient arrivées dans la matinée à Toulouse et un périmètre de sécurité avait été mis en place pour tenir les curieux à l'écart, a constaté un journaliste de l'AFP.

Selon des témoins, les parents des élèves d'une école voisine ont reçu des textos leur demandant de venir chercher leurs enfants.

Cette prise d'otages est intervenue après les tueries de mars perpétrées par Mohamed Merah, un Français d'origine algérienne de 23 ans, se réclamant lui aussi d'Al-Qaïda.

Ce dernier avait semé la terreur en tuant trois militaires d'origine maghrébine et quatre personnes de confession juive entre le 11 et le 19 mars. Il avait finalement été abattu le 22 mars par le RAID lors de l'assaut de l'appartement où il était retranché.

L'affaire Merah avait mis en lumière les lacunes du contre-espionnage français, critiqué pour n'avoir pas pris au sérieux un homme qui s'était rendu notamment au Pakistan et en Afghanistan.

Ces tueries avaient suscité une immense émotion en France. En pleine campagne électorale, l'ex-président Nicolas Sarkozy avait considéré que le « traumatisme » ressenti dans le pays était « un peu » comparable au 11-Septembre pour les États-Unis.

Dans une vidéo diffusée sur YouTube, un imam conservateur de Toulouse, Abdelfattah Rahhaoui, avait lancé une mise en garde aux jeunes musulmans de France pour ne pas se laisser entraîner comme Mohamed Merah dans l'action violente par une lecture erronée de l'islam ou par quelques fanatiques.

Cette prise d'otages intervient après les tueries de mars perpétrées par Mohamed Merah, un Français d'origine algérienne de 23 ans.

Ce dernier avait semé la terreur en mars en tuant trois militaires d'origine maghrébine et quatre personnes de confession juive entre le 11 et le 19 mars.

Se réclamant d'Al-Qaïda, il avait finalement été abattu le 22 mars par le RAID lors de l'assaut de l'appartement où il était retranché.

L'affaire Merah avait mis en lumière les lacunes du contre-espionnage français, critiqué pour n'avoir pas pris au sérieux un homme qui s'est rendu notamment au Pakistan et en Afghanistan.

Ces tueries avaient suscité une immense émotion en France. En pleine campagne électorale, l'ex-président Nicolas Sarkozy avait considéré que le « traumatisme » ressenti dans le pays était « un peu » comparable au 11-Septembre pour les États-Unis.

Dans une vidéo diffusée sur YouTube, un imam conservateur de Toulouse, Abdelfattah Rahhaoui, avait lancé une mise en garde aux jeunes musulmans de France pour ne pas se laisser entraîner comme Mohamed Merah dans l'action violente par une lecture erronée de l'islam ou par quelques fanatiques.