La compagne du président français François Hollande, la journaliste Valérie Trierweiler, va continuer à travailler pour Paris Match où elle écrira sur la culture, a annoncé lundi le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire.

« On s'est vus jeudi avec Valérie Trierweiler, on a parlé. Valérie m'a exprimé son choix de rester journaliste, de travailler, de continuer à faire son métier et nous avons décidé de l'accompagner dans son choix », a expliqué Olivier Royant sur la radio Europe 1.

La collaboration se fera « à travers des rendez-vous réguliers, deux à trois fois par mois, dans les pages Culture du journal. Ça peut être des critiques de livres, des interviews, des expositions qu'elle signera », a précisé M. Royant.

Le statut de Valérie Trierweiler au sein de l'hebdomadaire, où elle travaille depuis 1989 et y a longtemps été journaliste politique, était en débat depuis plusieurs mois du fait de son nouveau rôle.

À l'automne, lorsque son compagnon a été désigné candidat des socialistes, Paris Match avait annoncé qu'elle ne pouvait plus participer aux conférences de rédaction. La journaliste travaillait de chez elle, avec un ordinateur portable.

« Le traitement du couple présidentiel (par Paris Match) sera indépendant et juste », a assuré M. Royant, tout en admettant « qu'il y aura des hauts et des bas ».

Début mars, Valérie Trierweiler avait tweeté sa « colère » après s'être découverte en photo à la Une de l'hebdomadaire Paris Match, son « propre journal ».

Valérie Trierweiler est également employée par la chaîne de télévision Direct 8 où elle a animé une émission politique jusqu'en octobre dernier.

Dans l'une des interviews accordées sur son nouveau rôle de Première dame de France, Valérie Trierweiler avait affirmé qu'elle ne serait « pas une potiche » et qu'elle entendait poursuivre ses activités de journaliste.

Des questions similaires se posent aussi pour plusieurs journalistes compagnes de membres du nouveau gouvernement français.

La radio publique France Inter vient d'annoncer l'arrêt de l'émission d'Audrey Pulvar, compagne du ministre du « Redressement productif » Arnaud Montebourg.

Le ministre de l'Emploi, Michel Sapin, et celui de l'Éducation, Vincent Peillon, sont également mariés à des journalistes travaillant dans la presse écrite.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) les a récemment appelées à « prendre de la distance avec la couverture des événements dans lesquels risquent d'intervenir leurs relations devenues publiques » afin « de ne pas être soupçonnées de conflits d'intérêts ».