Deux mois après le décès de Richard Descoings à New York, le médecin légiste de la ville a annoncé mercredi que l'ex-directeur de Sciences Po était mort d'une crise cardiaque.

«Nous sommes arrivés à une conclusion sur les raisons de sa mort, il est mort de causes naturelles, d'une crise cardiaque», a indiqué à l'AFP la porte-parole du médecin légiste Ellen Borakove.

Sur le certificat de décès de Richard Descoings, ses services ont précisé «maladie cardiaque d'hypertension», a-t-elle ajouté.

Richard Descoings, 53 ans, avait été retrouvé mort le 3 avril dans une chambre de l'hôtel Michelangelo à New York, où il était descendu pour assister à un symposium d'universitaires à l'Université Columbia, sous l'égide du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Sa mort avait suscité une grande émotion en France, nombre de personnalités saluant un «visionnaire» «infatigable et passionné» ayant donné une «impulsion remarquable» à Sciences Po Paris durant les 16 années qu'il a passées à la tête de l'école.

Après la découverte de son décès, la police de New York avait dans un premier temps évoqué une chambre «en désordre», avant d'expliquer que ce désordre était dû à l'intervention des services de secours.

Elle avait ensuite écarté l'hypothèse d'un acte criminel, mais n'a jamais expliqué certains éléments troublants de l'enquête. L'ordinateur et le téléphone de M. Descoings ont notamment été retrouvés quatre étages en-dessous de sa chambre, apparemment jetés par la fenêtre.

Une première autopsie immédiatement après son décès n'avait pas été jugée concluante et les services du médecin légiste de New York avaient annoncé le 4 avril qu'ils allaient procéder à des examens toxicologiques et de tissus.

La question de la succession de M. Descoings à la tête de Sciences Po n'est pas encore réglée. Les candidats ont jusqu'au 15 juin pour présenter leur candidature, l'école souhaitant pourvoir le poste avant le mois d'octobre.