Le premier ministre italien Mario Monti s'est dit convaincu dimanche, lors d'un entretien télévisé aux États-Unis, que l'Europe et le gouvernement grec trouveraient une solution pour sortir la Grèce de la crise économique et la maintenir dans la zone euro.

«Je pense que les Grecs veulent rester dans l'euro. Tous les Grecs ne sont pas prêts à faire tout ce qu'il faut pour rester dans l'euro», a affirmé M. Monti lors d'un entretien avec la chaîne de télévision CNN.

«Mais je pense qu'à mesure que nous approcherons les élections du 17 juin, le sentiment en Grèce qu'il est crucial pour le pays, et je pense aussi pour l'Europe, mais certainement pour le pays, de rester dans l'euro occupera les esprits et les programmes politiques», a-t-il poursuivi.

«Je pense que dans ce contexte, la BCE Banque centrale européenne, l'UE Union européenne et les autorités grecques, ou ce qu'il en reste dans le processus menant aux élections, trouveront une solution», a souligné M. Monti.

Les Grecs sont rappelés aux urnes le 17 juin, après la dissolution du Parlement issu d'élections législatives le 6 mai où aucune majorité ne s'est dégagée pour soutenir un gouvernement.

Selon le dirigeant italien, «ce ne serait pas la première fois dans l'histoire de l'UE que l'Europe tape dans un mur et d'un coup, tous les esprits se resaisissent, les volontés politiques convergent, et on trouve la solution. Mais c'est une situation critique».

M. Monti a participé samedi à un sommet du G8 dans la résidence présidentielle américaine de Camp David, à l'issue desquels les chefs d'État et de gouvernement du groupe ont appelé à «encourager la croissance et les emplois» et «prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer et revigorer» les économies de chaque pays.

Le G8 a exprimé son souhait «de voir la Grèce rester dans la zone euro tout en respectant ses engagements».