La société italienne de croisières Costa Crociere a dévoilé samedi de nouvelles mesures de sécurité à la suite de l'accident mortel survenu au large de la Toscagne, lorsque l'un de ses navires s'est échoué. L'entreprise dit désormais pouvoir surveiller ses itinéraires en temps réel, et imposera des limites à l'autorité absolue de ses capitaines.

Les mesures semblent être destinées à résoudre plusieurs des problèmes révélés par le désastre du Costa Concordia. Le 13 janvier, le navire a embouti un récif après que le capitaine ait modifié sa trajectoire dans un présumé coup d'esbrouffe, avant de se renverser au large de l'île de Giglio, tuant 32 personnes.

Plusieurs passagers se sont plaints de ne pas avoir reçu d'instructions à suivre en cas d'urgence, même s'ils étaient à bord depuis plusieurs jours. La compagnie a assuré que ce genre de formation serait désormais offerte avant même que les passagers ne montent à bord des paquebots, et qu'un système de suivi permettra d'identifier ceux qui auraient manqué les instructions pour ensuite les encourager à suivre une séance de rattrapge.

L'entreprise a par ailleurs fait savoir que de nouvelles procédures stipulent que le capitaine n'est désormais plus le seul à émettre des ordres. Les membres de son équipe auront aussi leur mot à dire, particulièrement lors de manoeuvres spéciales, comme l'entrée dans un port.

Le capitaine du Costa Concordia, Francesco Schettino, est en résidence surveillée et est accusé de meurtre non prémédité, d'avoir causé un accident naval et d'avoir abandonné le navire avant que tous les passagers n'aient évacué le paquebot.

Il est aussi accusé d'avoir fait dévier le navire de sa trajectoire pour le rapprocher de l'île de Giglio. Il soutient que le récif frappé par le Concordia, qui est identifié sur toutes les cartes touristiques de l'île, ne figurait pas sur ses cartes nautiques.