Les leaders chypriotes grecs et turcs n'ont pas effectué suffisamment de progrès lors de discussions sur la réunification de Chypre pour organiser, pour l'instant, une conférence internationale sur la question, a affirmé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.

Le porte-parole de M. Ban en a fait l'annonce samedi après-midi à la suite de la rencontre de vendredi entre le secrétaire général et Alexander Downer, envoyé spécial de l'ONU à Chypre, et des appels téléphoniques effectués plus tôt, samedi, avec le président chypriote grec Dimitris Christofias et le leader chypriote turc Dervis Eroglu.

Chypre a été divisée en 1974 lorsque la Turquie a envahi l'île après un coup d'État organisé par des partisans d'une union avec la Grèce. Les Chypriotes turcs ont déclaré l'indépendance d'un État dans le nord en 1983, mais seule la Turquie le reconnaît, et le pays y maintient 35 000 soldats.

M. Ban a fait pression sur les deux leaders pour qu'ils en arrivent à une entente, et M. Downer a déclaré le mois dernier qu'il avait envisagé organiser une conférence internationale d'ici le début mai, qui réunirait la Grande-Bretagne, la Grèce et la Turquie en vue d'apporter les touches finales à un accord.

Selon M. Downer, toutefois, les deux parties ne se sont pas encore suffisamment rapprochées sur certains points essentiels. Les discussions se sont enlisées sur la question du partage du pouvoir exécutif au sein d'une éventuelle fédération, et sur la façon de gérer les propriétés privées perdues lors de l'invasion, a-t-il dit.

Le porte-parole de M. Ban a ajouté qu'en vertu de la rencontre de vendredi avec M. Downer, le secrétaire général a partagé son impression que les progrès ont été insuffisants sur des questions essentielles pour qu'il soit possible d'organiser une rencontre internationale pour l'instant.