Les associations de défense des libertés publiques en Grande-Bretagne ont violemment critiqué les projets - révélés par le Sunday Times - du gouvernement d'accroître ses pouvoirs de surveiller des échanges de courriels et de consultations de sites web.

Selon ces projets de nouvelles réglementations qui devraient être révélés le mois prochain selon le journal, les entreprises de l'internet devraient installer des équipements permettant au service de renseignements électroniques d'avoir accès en temps réel aux données concernant chaque message ou courriel envoyé, les sites internet consultés et les appels téléphoniques composés.

Elles constituent «un pas sans précédent, où l'on verrait la Grande-Bretagne adopter le même type de surveillance que l'on voit en Chine et en Iran», a dénoncé pour Nick Pickles, directeur de l'association Big Brother Watch Campaign.

De son côté Shami Chakrabarti, directeur du groupe des libertés civiles, a qualifié ce projet du gouvernement «pas assez catastrophique contre la démocratie».

Le ministère de l'Intérieur a indiqué que le gouvernement se préparait à légiférer à ce sujet «aussitôt que les parlementaires en trouveraient le temps».

«Il est vital que la police et les services de sécurité soient en mesure d'obtenir des données sur les communications dans certaines circonstances afin d'enquêter sur les crimes et les actes terroristes et de protéger le public», a déclaré un porte-parole du ministère.

Dans le passé, des tentatives de prendre des mesures similaires avaient été faites sous le précédent gouvernement travailliste en 2006, mais elles avaient être abandonnées en raison d'une forte opposition.