Mohamed Merah, qui a été tué hier à Toulouse à l'issue d'un long siège, filmait ses meurtres à l'aide d'une caméra et souhaitait diffuser les images résultantes pour donner un écho maximal à ses gestes.

L'existence de la caméra et des vidéos découlant du meurtre de trois soldats français, d'un rabbin et de trois enfants juifs a été confirmée hier par le procureur de Paris, François Molins.

Le magistrat a déclaré que les vidéos tournées lors des trois attaqués perpétrées par l'homme de 23 ans étaient «extrêmement explicites».

Selon lui, on voit notamment le tueur discuter avec le premier militaire tué le 11 mars à Toulouse. Selon le magistrat, il l'abat de deux balles dans la tête après lui avoir dit: «Tu tues mes frères, je te tue.» Mercredi, Merah avait évoqué notamment l'engagement français en Afghanistan pour expliquer ses actions.

Dans une autre vidéo, a précisé le procureur, on voit Merah s'en prendre à trois militaires de manière «extrêmement violente». On le voit ensuite s'enfuir «sur son scooter aux cris de «Allah akbar!» «, a précisé M. Molins. Le tireur a affirmé aux autorités qu'il avait «posté» les vidéos en question. «Mais on ne sait ni où, ni comment, ni quand», a déclaré le magistrat.