La piste de militaires aux opinions néonazies «n'était plus privilégiée» par les enquêteurs mardi après-midi dans l'enquête sur le tueur à scooter de Toulouse et de Montauban (sud-ouest de la France), a-t-on appris mardi de source policière.

Cette source a précisé que «plusieurs vérifications étaient toujours en cours (mardi après-midi)» visant à «ouvrir des portes -et donc des vérifications- sur la base de témoignages qui arrivent, nombreux», mais qu'aucune «n'avait été déterminante».

La piste de militaires aux opinions «plus ou moins néonazies» qui a figuré «parmi d'autres hypothèses» n'a «pas été retenue» et «n'était plus privilégiée en l'état des investigations», a dit cette source.

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant avait rappelé mardi matin sur la radio Europe 1 que ce sont des «milliers de vérifications qui ont déjà été faites» dans cette enquête mobilisant quelque 200 policiers en permanence.

Et «effectivement des enquêtes ont lieu sur des militaires qui ont pu être chassés de l'armée et qui pourraient avoir à l'esprit un désir de revanche (...) qui ont pu exprimer des opinions néonazies, ça c'est vrai (...)», avait ajouté le ministre. «C'est une piste, mais parmi d'autres, elle n'est pas spécialement privilégiée».

Le 17e Régiment du génie parachutiste de Montauban, auquel appartenaient les militaires tués le 15 mars dans cette ville, avait été le théâtre de démonstrations nazies de la part de trois de ses militaires, dénoncés à leur hiérarchie par un autre qui a depuis quitté l'armée.

Dans le cadre de cette piste, un militaire de Castres -une ville de garnison proche de Montauban et de Toulouse- a été interpellé le 16 mars au lendemain de la tuerie de Montauban avant d'être relâché sans poursuites.

Selon l'enquête, le même homme a tué le 11 mars un militaire à Toulouse, le 15 mars deux militaires à Montauban -où un autre soldat a été blessé- et lundi trois enfants juifs et un professeur d'une école juive à Toulouse.