Militants d'extrême droite, opposants au TGV Lyon-Turin, travailleurs du bâtiment : des milliers de personnes ont défilé samedi à Rome dans trois cortèges différents contre le gouvernement de Mario Monti.

«Les impôts augmentent, le prix de l'essence augmente, le gouvernement Monti est un gouvernement voleur», ont crié quelques milliers de manifestants d'extrême droite. D'autres clamaient : «boucherie sociale, c'est le gouvernement du grand capital».

Selon les organisateurs, quelque 20 000 personnes ont pris part à cette manifestation.

De leur côté, les opposants à la construction du TGV Lyon-Turin, mobilisés depuis plusieurs mois, se sont rassemblés dans un autre quartier de la capitale italienne, bloquant temporairement une artère périphérique.

«On est arrivé à un point de conflit entre les institutions politiques et les forces sociales», a déclaré un militant No-TAV (no al treno alta velocità, non au train à grande vitesse) qui participait à ce rassemblement de quelques centaines de personnes.

Enfin, des milliers de travailleurs du bâtiment, coiffés de casques rouges, ont réclamé une aide à ce secteur, frappé de plein fouet par la crise et la récession provoquée par les mesures d'austérité du gouvernement.

Selon les dernières statistiques, le taux de chômage en Italie a atteint le chiffre record de 9,2 % en décembre, et grimpe à 31,1 % chez les jeunes de 15 à 24 ans.

«Nous voulons dire au gouvernement que s'il continue à regarder les marchés et pas le pays, il n'y aura bientôt plus de pays», a lancé Susanna Camusso, dirigeante du plus important syndicat en Italie, la CGIL.

«On ne peut pas sauver l'Italie sans sauver les travailleurs italiens», a-t-elle dit.