La jeune et mystérieuse Moldave qui défendait dans des interviews le commandant du navire Concordia, Francesco Schettino, après le naufrage, s'est dite «amoureuse» de ce dernier au cours d'un interrogatoire devant la justice italienne, rapporte jeudi la presse.

«Oui c'est vrai, je suis amoureuse du commandant Schettino», a admis Domnica Cemortan, une danseuse de 25 ans, répondant mercredi pendant l'interrogatoire aux magistrats du parquet de Grosseto, responsables de l'enquête, écrit le quotidien La Stampa.

La jeune femme, qui a la double nationalité moldave et roumaine, a par ailleurs assuré devant les magistrats qu'elle se trouvait bien sur le pont de commandement au moment de l'impact, démentant une précédente version qu'elle avait fournie à l'AFP, il y a deux semaines. Elle avait alors affirmé qu'elle était en train de dîner avec des amis quand l'accident était survenu.

Cette nouvelle déposition contredit surtout la version fournie aux magistrats par le commandant Schettino qui avait affirmé qu'aucune personne étrangère ne se trouvait sur la passerelle de commandement au moment de l'impact.

La presse italienne avait rapidement évoqué la présence d'une jeune femme blonde aux côtés du capitaine lors du naufrage, s'interrogeant sur sa présence à bord du navire et sur la passerelle.

Déjà à l'époque, dans les jours suivant l'accident, Domnica Cemortan avait qualifié dans des interviews le commandant Schettino de «héros» qui avait sauvé des centaines de vies humaines, assurant qu'elle se trouvait à bord du navire comme passagère normale, ses amis lui ayant offert la croisière comme cadeau d'anniversaire.

Désormais, elle affirme qu'elle était l'«invitée» du commandant à bord du Concordia quand il a fait naufrage, le 13 janvier.

Le bilan de cette catastrophe est de 17 morts, tous identifiés, et 15 disparus.

À ce jour, seules deux personnes sont poursuivies : M. Schettino et son second, Ciro Ambrosio, pour homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon de navire. M. Schettino, après avoir été détenu, est assigné à domicile et M. Ambrosio a été laissé en liberté.